L’uranium appauvri, une réserve stratégique
En plus des matières contenues dans les combustibles nucléaires usés (après utilisation dans les réacteurs nucléaires), l’uranium appauvri, obtenu lors du procédé d’enrichissement de l’uranium naturel (avant utilisation dans les réacteurs nucléaires) est également une matière recyclable. Elle peut être utilisée pour produire de l’électricité bas carbone. Au-delà de son recyclage actuel dans le combustible Mox, les perspectives de valorisation incluent son ré-enrichissement pour obtenir du combustible UNE (uranium naturel enrichi) utilisables dans les réacteurs actuels. L’uranium appauvri pourra également être valorisé dans les réacteurs de quatrième génération.
Aujourd’hui, il constitue une réserve stratégique qui peut être considérée comme une « mine domestique » (300 000 tonnes) : un atout majeur pour la France. Ce volume correspond à environ 60 000 tonnes d’uranium naturel, soit environ 7 à 8 ans de consommation annuelle d’uranium pour le parc français actuel.
Stockage des déchets de haute activité : la solution CIGÉO
L’Andra est chargée notamment de gérer les centres de stockage existants et de conduire les études en vue d’un stockage géologique pour les déchets de haute activité et les déchets de moyenne activité à vie longue. CIGÉO, situé à Bure-Saudron (Meuse/Haute-Marne), est un projet de stockage géologique. Il représente la solution la plus pérenne, la plus sûre et la plus responsable vis-à-vis des générations futures pour les déchets ultimes aujourd’hui entreposés de façon sécurisée et stable dans les installations de la Hague.
La gestion des déchets de très faible activité (TFA)
C’est l’un des enjeux du PNGMDR. Actuellement, en France, tout produit entré dans une zone nucléaire est considéré comme radioactif – sans considération de son réel niveau de radioactivité.
Dans le reste de l'Europe, la qualification d'un déchet se fait sur la base de sa radioactivité : en dessous d'un certain seuil de radioactivité, un déchet n'est pas considéré comme radioactif.
Alors qu’apparait une demande forte dans la société pour développer l’économie circulaire, le recyclage des déchets métalliques de très faible activité pourrait par exemple être envisagé. Cette nouvelle approche, mise en œuvre avec toutes les précautions nécessaires, permettrait d’économiser les matières premières mais également de réduire le volume de déchets devant être stockés.
Exemple 150 000 tonnes de métaux issus du démantèlement des diffuseurs sur l’ancienne usine d’enrichissement Georges Besse 1, arrêtée en juin 2012, sont des matériaux TFA pouvant être recyclés.
Cahier d’acteur Orano dans le cadre du débat national PNGMDR (cliquer ici)